Le travail de familiarisation et de socialisation

Le travail de familiarisation et de socialisation : le coeur de mon travail

Préparer un chiot à sa future vie de famille, ce n’est pas le laisser dans le jardin avec sa fratrie, le laisser avec les enfants et de temps en temps l’habituer à quelques bruits.

Familiariser un chiot correctement sans sensibiliser demande des compétences et des notions claires sur les notions de familiarisation/socialisation/ sensibilisation/imprégnation.

Tout d’abord, nous ne faisons que jeter des bases, certes solides, de ce qui sera à poursuivre durant des mois encore. A ce titre, chaque chiot part avec une fiche de familiarisation et socialisation avec le catalogue des expériences qu’il a déjà vécues ou pas et où il en est avec chacune. Un peu comme à l’école avec acquis, en cours d’acquisition, pas vu. La familiarisation est le processus par lequel le chiot s’habitue à l’homme et son environnement, donc toutes sortes d’humains (enfants, personnes agées, chapeau, lunettes de soleil, parapluie, poussette, etc ….) et environnements variés (ville, forêt, semi-urbain…). Elle commence lors de la période pré-natale car 25 jours avant la mise bas le chiot peut sentir le contact de la main humaine dans le ventre de sa mère. Nos chiennes qui vivent en famille sont donc câlinées et nos chiots bénéficient de contacts précoces.

Lors de la période néo-natale, c’est-à-dire jusqu’aux 15 jours du chiot, les petits passe 90 % de leur temps à dormir, ils tètent beaucoup et ont le réflexe de fouissement, de succion et périnéal.

Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a rien à faire, outre l’entretien du nid et la surveillance de leur croissance, leur sens tactile est en place il est bénéfique de manipuler le chiot. Cela doit être fait en restant attentif aux réponses émotionnelles de chaque chiot et que ce soit fait en présence de la mère.

Nous appliquons la stimulation neurologique précoce (ENS) . En savoir plus : La stimulation neurologique précoce

Lors de la période de transition, le chiot acquiert ses compétences sensorielles et motrices : la vision, l’audition, la marche. Lors de la troisième semaine apparaissent bousculades et jeux, ainsi que des mouvements qui s’apparente au début des signaux de communication. C’est le moment où nous soignons l’enrichissement de l’environnement du chiot : jouets disposés dans la caisse de mise bas, écoute de cd de bruitages et bruits courants de la vie quotidienne avec immersion dans la maison.

Puis vient l’importante période de socialisation.

C’est à ce moment que le chiot encore curieux de ce qui est nouveau doit multiplier les expériences, toujours en veillant à ce que cela reste positif. Nos chiots rencontrent des humains très variés car nous faisons venir du monde à la maison pour cela, il rencontrent des congénères variés également. Ils ont déjà pris la voiture plusieurs fois, sont au collier et au harnais, aux manipulations. Nous les sortons avec leur mère, en duo puis individuellement pour leur présenter les bruits et éléments de la rue.

En tant qu’éducateur canin, je vois trop de chiens stressés en sortant de leur élevage et je ne peux qu’avoir pleinement conscience de l’importance de la socialisation et familiarisation du chiot. En effet, je ne peux que constater le contraste important entre le peu voire l’absence de stimulations à l’élevage et l’immersion dans le nouveau foyer parfois dans des environnements complètement différents. Si les chiens ont globalement de bonnes capacités d’adaptation, gérer cette nouveauté est souvent génératrice de stress ou d’émotions dont il faut tenir compte dans la découverte de nouveaux environnements. Par exemple

Cela ne veut pas dire que tout sera facile, quitter l’élevage est un TRAUMATISME pour le chiot qui doit prendre ses repères et confiance en vous. Pour cela, il est bon de vous former avant son arrivée à l’éducation canine afin de pouvoir être une figure solide de référence pour lui.